Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave. Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité. Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et, cette rencontre va changer sa vie…
Révélé avec Hunger et Shame, Steve McQueen a filmé l'horreur de l'esclavage dans 12 Years a Slave, adapté des mémoires de Solomon Northup. Grand succès en salles, couronné par trois Oscars (meilleur film, meilleur scénario, et meilleur second rôle féminin pour Lupita Nyong'o), c'est un film majeur. En quelques plans et moins de cinq minutes, Steve McQueen se casse volontairement les dents sur un impossible défi : retranscrire la réalité de l'esclavage. Puisque nous ne pouvons appréhender les tenants et aboutissants de cette condition, le réalisateur effectue un retour en arrière pour faire sien le dispositif du texte autobiographique dont s'inspire 12 Years a Slave, soit l'histoire d'un homme libre, parfaitement étranger au concept de servitude, transformé du jour au lendemain en simple objet amputé de sa moindre parcelle d'humanité.
Écran Large
Maboula Soumahoro est Maîtresse de conférence à l'Université de Tours, Professeure invitée à Columbia et au Bennington College, auteur de Le Triangle et l'Hexagone, elle a été membre du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (de 2013 à 2016).
Séance organisée en partenariat avec la Ville de Noisy-le-Sec Avec le soutien du MRAP (section Noisy-le-Sec)