Masterclass de Maï Masri, cinéaste en résistance

Née à Amman en Jordanie, d’un père palestinien de Naplouse et d’une mère américaine, Maï Masri passe les premières années de sa vie en Jordanie avant d’arriver au Liban où elle grandit. Elle a hérité son rapport à la politique par son père, qui était très proche des principaux leaders de l’Organisation de Libération de la Palestine, notamment Yasser Arafat. En 1976, elle fait des études de cinéma à l’université d’État de San Francisco.

Dès l’obtention de son diplôme en 1981, elle retourne à Beyrouth réaliser ses premiers films alors que l’armée israélienne gagne du terrain au Liban. En 1983, elle est la première réalisatrice du cinéma palestinien, mais aussi la première cheffe opératrice et la première monteuse.

Elle tourne ses premiers films en collaboration avec son mari, Jean Chamoun, avec lequel elle réalise de nombreux films documentaires sur la guerre civile libanaise et le sort des Palestiniens dans le conflit qui déchira le pays durant quinze ans.

Par la suite, elle réalise ses films seule, documentant tant la situation des Palestiniens (Les Enfants de Chatila, 1998) que celle des Libanais : son dernier film, Beyrouth, l’oeil du cyclone, en est un témoignage essentiel.

Maï Masri sera avec nous pour raconter sa carrière et exposer les enjeux et l’évolution de son travail de cinéaste.