La ressortie des films de la cinéaste libanaise pionnière Jocelyne Saab est l’occasion de remettre la lumière sur le travail d’une réalisatrice prolifique : reporter dans les années 1970, ayant couvert sans relâche le conflit civil qui a déchiré son pays à partir de 1975, elle s’est ensuite intéressée à la fiction pour tenter de créer et d’offrir d’autres images du Liban et du monde arabe. Un aperçu de son œuvre, à travers quatre longs et deux courts-métrages, permet de jeter quelques bases pour appréhender la complexité des nœuds idéologiques et sociaux qui tissent le pays.
Voyage initiatique de deux jeunes filles de 20 ans, à la recherche de la mémoire de Beyrouth. Hommage à une ville et aux regards portés sur elle, de 1914 à nos jours, Il était une fois Beyrouth passe en revue les grands mythes qui ont contribué à façonner l'image de Beyrouth.
Avec ce film, Jocelyne Saab montre qu’elle croit au pouvoir du cinéma : alors que le Liban débute sa reconstruction après quinze ans de guerre civile, la cinéaste tente de reconstruire la mémoire de son pays à partir d’images choisies dans toute l’histoire du cinéma. Un document profondément cinéphile.
Dans Beyrouth en guerre, Samar, jeune fille née dans cette guerre du Liban, rencontre Karim, un peintre qui est en train de perdre le goût de la vie. Une histoire d’amour intense naît entre ces deux rescapés.
Après avoir couvert sans relâche la guerre civile durant huit ans, Jocelyne Saab cherche d’autres moyens que le documentaire pour parler de sa ville qui s’étiole. Une vie suspendue est son premier long-métrage, tourné en pleine guerre, avec Jacques Weber et Juliet Berto.
Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. À cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie.
Dans ce documentaire exceptionnel, Jocelyne Saab se met en scène ainsi que les habitants de Beyrouth pour créer la discussion du quotidien qui montre les effets de la guerre, de l’intérieur, sur les civils. Bravant la frontière qui coupe Beyrouth en deux, Saab réunifie le Liban en descendant au Sud du pays, une zone délaissée et fuite par ses habitants depuis l’invasion israélienne de la région.