Aymeric fréquente Florence, une ancienne collègue de travail enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim naît, ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père biologique de Jim, refait surface...
C’est quoi au juste, un père ? Chapitré au fil du temps, Le Roman de Jim répond d’une logique purement sentimentale ; les grands mélos exigent et l’un et l’autre. Les Larrieu sont forts pour saisir la beauté de l’instant, qui renvoie à l’omniprésence de la photographie dans le film. Leurs dialogues sont taillés pour émouvoir sans détour, sans s’embarrasser d’un discours qu’ils relèguent en voix off ; chaque scène vaut alors pour un détail qui la rend unique. Et l’émotion d’affleurer par torrents sans qu’on comprenne toujours pourquoi, recette qui tient autant à leur sincérité qu’à l’alchimie très musicale de leur cinéma. À tel point que les styles musicaux s’y confondent et s’envisagent comme le lien occulte entre les personnages, qui communiquent par mélodies interposées ; énième idée géniale sortie tout droit de la galaxie Larrieu.
Trois Couleurs