Alma, seule dans sa grande maison en ville, et Mina, jeune mère dans une lointaine banlieue, ont organisé leur vie autour de l’absence de leurs deux maris détenus au même endroit… A l’occasion d’un parloir, les deux femmes se rencontrent et s’engagent dans une amitié aussi improbable que tumultueuse…
Plus qu’un film psychologique – psychologie que le jeu des deux actrices ne cesse de briser – La Prisonnière de Bordeaux est un film romanesque, fin et ambigu, un film noir politique sur la lutte des classes où Patricia Mazuy démontre à nouveau son immense don pour superposer les niveaux de compréhension, de récits, de lecture. Du grand talent, du bel art du cinéma.
Les Inrocks