Malek, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre et accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils découvrent Barbès, le quartier de la communauté algérienne, très vivant, malgré la crise sanitaire en cours. Ses rencontres avec les figures locales vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, et de se réconcilier avec ses origines.
Chaque scène nous fait découvrir un Barbès qu’on n’a jamais vu à l’écran, à la manière d’un village caché aux yeux de ceux qui ne savent pas la regarder. À l’intérieur de ce village, co-existent la plus grande des fraternités et la plus triviale des violences. Et, au gré de personnages riches en couleurs, le film évolue en permanence entre ces extrêmes, au fil d’un récit riche en rebondissements, mené avec un vrai talent de conteur. Chez Guerrar, l’émotion s’écrit avec un E majuscule, portée par la puissance tout en finesse de son acteur principal : Sofiane Zermani, de plus en plus présent sur grand écran (Avant que les flammes ne s’éteignent, La Vénus d’Argent…), et qui franchit ici un nouveau cap.
Première